L'an dernier, le massif était ouvert pratiquement tous les jours. Cette année, les journées Orange se comptent sur les doigts de la main, et pour cause, sècheresse, chaleur et année en 09, tout ça c'est pas bon signe...
Oui les anciens l avaient predit 2009 sera une année lourde en feux nous en avons deja eu l experience je penses Pk 09?? De gros incendies en 1989!!! Puis si on va chercher plus loin pour l année 2003 le 3 est un multiple de 9
Incendies de forêt : les raisons de l'embrasement annuel des régions méditerranéennes
Vendredi, 07 Août 2009 11:31
Cette année, les incendies sont cet été particulièrement virulents dans toute l'Europe méditerranéenne. En Europe, 75.000 hectares sont partis en fumée depuis janvier, dont 45.000 hectares ces deux dernières semaines. Après une année 2008 plutôt calme car très humide, notamment en France, 2009 semble revenir vers la tendance négative de 2007. Mais pourquoi cela brûle particulièrement dans le bassin méditerranéen? Plusieurs facteurs doivent entrer en considération:
Le climat:
Le climat sec et méditerranéen est naturellement plus propice aux incendies, au contraire de celui atlantique des Landes par exemple où l'on peut retrouver pourtant le même type de forêts. Un climat que l'on retrouve aussi en Californie et dans une partie du Sud de l'Australie. Ainsi, ce n’est pas la chaleur qui est le plus dangereux, c’est surtout la sécheresse.
De plus, avec le changement climatique, «il peut y avoir de plus en plus de vent, des canicules et des sécheresses importantes qui multiplient les risques», explique Corinne Lampin-Maillert, ingénieur-chercheur au Cemagref d’Aix en Provence. Grâce en partie aux moyens de prévention, depuis 25 ans, l’on a assisté à une diminution de la superficie brûlée, notamment en France, mais cette tendance pourrait s’inverser sur le long terme.
Christopher Carcaillet, chercheur en bio-archéologie et écologie estime que l'élévation des températures au XXIe siècle, «contribuera directement à une forte poussée des incendies dans le bassin méditerranéen». Cette augmentation comprise entre 1,8 et 4 degrés d'après les simulations du Giec (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat) entraînera une baisse des précipitations et une évaporation plus importante, deux facteurs qui favorisent les incendies.
Le type de végétation:
Les forêts méditerranéennes sont aussi habituées à brûler. La pinède (notamment les pins d'Alep dans les Bouches du Rhône ou en Espagne) est le type de forêts le plus présent dans la zone, mais l'on trouve aussi des forêts d'eucalyptus (Portugal) et de chênes-lièges, très présentes dans la péninsule ibérique et en Afrique du Nord Le chêne-liège est la seule essence forestière française cultivée pour son écorce. Elle protège en partie l’arbre des incendies (plus l’écorce d’un arbre est épaisse, plus elle protège les tissus vivants de la chaleur). Au moins partiellement, trois mois après le feu, l'arbre se couvre à nouveau de feuilles. Le maquis et la garrigue n'échappe pas non plus aux feux, comme le rappellent les derniers incendies en Corse du Sud ou tout près de Marseille.
La nature faisant bien les choses, sauf incendies répétés, les forêts méditerranéennes ont intégré dans leur cycle de vie ces incidents et s'y adaptent. Les mêmes incendies sur d'autres types de forêts provoqueraient des dégâts irrémédiables.
La déprise agricole:
Le continuum forestier est aujourd'hui très important, notamment en France. Avant la forêt était utile économiquement. Aujourd'hui, «elle est plus perçue comme patrimoniale et elle est dévolue au tourisme donc elle est moins bien entretenue, il y a moins de débroussaillement et toute une végétation plus susceptible de brûler se développe», explique Corinne Lampin-Maillet.
Ce phénomène de déprise agricole peut varier selon les pays. En France, depuis 25 ans, la part des terres agricoles diminuent de «0,4% par an et celle de la forêt augmente de 0,6% soit 15 000 hectares», selon l'ingénieur-chercheur du Cemagref. En Espagne, la situation diffère selon les régions. Dans certaines, il y a toujours une forte dynamique agricole qui cause de nombreux départs de feux. Dans d’autres, c’est la même situation que dans l'hexagone.
La maîtrise de l'urbanisation et la prévention
Slate l’écrivait déjà dans l’article Qui allume les feux de forêts?, la majorité des incendies sont imputables à l’homme. En cela, la maîtrise de l’urbanisation est essentielle. En Californie ou en Australie, il est pratiqué la techique du «let it burn», le laisser brûler. On laisse des dizaines de milliers d’hectares brûler considérant que c’est naturel. Cette technique peut être applicable grâce aux grands espaces vides de toutes habitations. En Europe, les superficies sont trop faibles. En France notamment, la politique est au contraire d’agir le plus vite possible. Dans la région PACA, une unité de pompiers doit pouvoir être mobilisée dans les dix minutes après le signalement d'une alerte.
Pour les particuliers, Corinne Lampin-Maillet, rappelle que si le débroussaillement a bien été fait autour de la résidence (un rayon de 50 mètres si l’habitation est à moins de 200m d’une zone forestière), «il y a 80% de chance que le feu n’endommage pas la maison».
La politique forestière des Etats et des départements
Chaque Etat naturellement ne consacre pas le même budget à sa politique forestière. En France, il était de plus de 300 millions d’euros en 2008 dont 46 millions alloués à «la prévention des risques et protection de la forêt», dans «le programme 149 Forêt».
Chaque département met également en place son propre plan de protection des forêts contre les incendies (PPFCI). Les conditions d’intervention et la prévention peuvent donc varier même si les plans sont mis en place suite à un cahier des charges très strictes. Tous les départements ne pratiquent pas ainsi le brûlage dirigé, technique très pratiquée au Portugal et en Espagne, et beaucoup moins onéreuse que le débroussaillement.
Dim 27 Nov - 18:58 michel