A discuter si imprécisions ou erreurs, mais, voici un court "résumé" d'un stage AFPS passé en 2003 :
I) La protection (sur accident)But : prévenir les risques, éviter le sur-risque
1) se protéger nous même
2) protéger la victime
3) protéger les spectateurs curieux
Comment protéger :
- en cas d’accident ?
signalisation, avertissement
si on est en voiture : on place le véhicule 200 à 300m
si on est à pied (et à plusieurs !), on se place en amont et en aval de l’accident, derrière les barrières de sécurité si il y en a.
- en cas de câble électrique ?
se placer à l’extérieur du câble, ou faire un chaîne avec les spectateurs (faut bien qu’ils servent à quelque chose !), afin d’éviter que les personnes passent dessus.
- dans un appart ?
en cas de pb électrique : couper le compteur et si on ne le trouve pas, débrancher la prise (attention aux risques d’électrocution)
- si danger immédiat prévisible ?
ex : ligne de chemin de fer... il faut dégager la victime du lieu de l’accident (NB : c’est le seul cas où on la déplace !) mais toute fois sans mettre notre vie en danger.
Pour dégager une personne
Deux possibilités :
- par les chevilles (on prend, on se redresse, et on tire... tant pis pour la tête ! de toute façon, elle est dans le prolongement du corps, donc ça craint pas trop)
- par les poignets (l’avantage est que la tête ne touche pas le sol)
II) L’alertePar téléphone :
- le 18 : les pompiers
- le 15 : le samu (fonctionne sur portable !)
- le 112 : les secours européens
Par les bornes sur l’autoroute
Quoi dire ?
- le lieu exact (autoroute..., sans oublier le sens !)
- nombre de victimes
- nature de l’accident
- état des victimes
- gestes déjà effectués
- Nom, prénom et numéro de téléphone d’où on appelle (pour éviter les canulars)
- on demande si on peut raccrocher
Les autres moyens d’alerte lors d’un danger chimique ou nucléaire (voire aussi dans certaines communes en cas d’incendie... chaque danger ayant son code) par la sirène (testée à 50% de sa puissance, en générale à 12h00 du premier mercredi du mois)
En cas d’alerte de ce type :
- se mettre dans une structure dure
- calfeutrer si c’est possible
- ne pas téléphoner avec un portable (et même avec le fixe !) pour ne pas encombrer les lignes
- écouter la radio
III) Porter les premiers secours1) cas d’une victime qui saigne
si hémorragie externe sur un membre (hémorragie = grosse perte de sang en « jet » rupture d’une artère):
- comprimer fortement la blessure (s’il n’y a pas de corps étranger). Il est préférable d’avoir des gants, dans le cas échéant, on peut prendre un sac plastique. Mais il vaut mieux être 2 afin qu’une personne puisse donner l’alerte. Sinon, il faut faire un tampon relaie avec un paquet de mouchoir et un morceau de tissu par exemple (éviter les ceintures, ça tient pas bien) afin de pouvoir se libérer et aller donner l’alerte
- sinon, faire un point de compression... (i.e. compresser l’artère située juste au dessus de la blessure) et ne plus le lâcher jusqu’à l’arrivée des secours ! (ça peut durer longtemps !) Si on doit lâcher pour donner l’alerte, on fait un garrot (mais attention, ce doit être le dernier recours, car le membre n’est alors plus oxygéné et peut dépérir)
De même, si la plaie est trop longue, il faut faire un point de compression
Dans tous les cas, il ne faut pas oublier de rassurer la victime, de lui parler, de lui dire ce que l’on fait... de la couvrir et vérifier son pouls.
Si hémorragie interne, hémorragie ressortant par les orifices naturels :
On ne peut rien faire... sauf mettre la tête en arrière quand c’est par la bouche, et mettre la tête en avant et compression du nez, quand c’est par le nez.
NB :
- lors d’une hémorragie de la carotide (artère du cou), une personne se vide de son sang en 60 secondes ; lors d’une hémorragie à la jambe, il faut environ 1mn30
- un saignement au crâne est toujours impressionnant, mais jamais bien grave
- lors d’un point de compression ou d’un garrot, des toxines s’accumulent dans le membre inoxygéné et peuvent, si le point est relâché, provoquer un arrêt cardiaque
- on peut pratiquer des garrots lorsqu’on a affaire à plusieurs victimes
- si on est contaminé par du vomis ou du sang, on doit aussi aller aux urgences !
2) cas d’une personne qui s’étouffe
Signaux : une personne qui s’étouffe porte en général les mains à sa gorge et ne peut pas crier.
Pour désobstruer : on place une main sur le thorax de la personne, on la fait se pencher un peu à l’avant et on donne cinq tapes dan le dos (x3).
Si ça ne marche pas, on se place derrière et on appuie sur le haut de l’estomac.
Puis on appelle un médecin.
3) Cas d’une personne inconsciente (qui ne peut pas répondre à un ordre simple)
On la place en position latérale de sécurité (PLS)
NB :
- faut vérifier si elle respire avant de la mettre en PLS
- pour une femme enceinte doit être basculée du coté gauche (coté droit => compression d’un artère alimentant le fœtus)
- cette position est aussi valable pour les bébés
- test de conscience pour un bébé : claque des mains au dessus de lui, chatouille des pieds
4) cas d’une personne inconsciente qui ne respire plus
Test de respiration : on place sa joue prés du nez de la personne tout en regardant sa cage thoracique si aucun souffle ni de mouvements respiratoires => arrêt respiratoire
Si pas de respiration, on insuffle...
5) cas d’une personne inconsciente avec arrêt cardio-respiratoire
Test de respiration + test cardiaque : on fait 1 insufflation et on écoute s’il y a un râle : si râle => pas d’arret cardiaque, si pas de râle => arrêt cardiaque. (on peut aussi tester le pouls au niveau du cou ou du poignet)
Si arrêt cardio-respiratoire : 2 insufflations et 15 massages (x3)
On va ensuite prévenir et on recommence jusqu’à l’arrivée des secours (avec vérification toute les 2mn de la respiration et du cœur).
6) cas d’une personne faisant un mal-aise
= personne mal mais consciente
Il faut lui poser quatre questions :
- depuis combien de temps elle est dans cet état
- est-ce la première fois
- as-t-elle un traitement
- si déjà hospitalisée pour ce genre de malaise
Ensuite, on appelle le 15 (Samu de préférence pour avoir un médecin au téléphone) à qui on décrit l’état physique de la personne, le type de douleur et on lui donne les réponses aux questions + le lieu, etc (cf. ci-dessus)
Le médecin peut donner une marche à suivre (à ce moment, c’est lui qui prend la responsabilité des actes).
Si la victime demande un sucre, il faut le lui mettre dans la main (et non dans la bouche !) => c’est la victime qui prend la responsabilité de ses actes. Idem si la victime demande sa Ventoline
... (sinon, on risque une peine de 5ans de prison ferme !)
Quand une personne a un problème à la poitrine (respiration ou douleur...), il faut la placer en position demi-assise mais pas sur une chaise (risque de chute). Il faut se mettre derrière et lui parler.
NB : ne jamais faire boire une victime (même si elle le demande !)
7) cas des plaies et brûlures
Plaie simple : coupure dont les bords sont réguliers et qui n’est pas souillée par des détritus (et peu profonde).
Il faut nettoyer avec de l’eau et du savon (de Marseille ) ou produit type eau oxygénée (produits incolores) et lui faire un pansement.
Il faut aussi poser une question : vacciné contre le tétanos ?
Enfin, il faut conseiller d’aller voir un médecin si la plaie devient rouge et chaude.
Plaie grave : plaie souillée, à bords irréguliers sans saignement ; plaie prés des ouvertures du corps ; plaie à arme blanche... traitement idem plaie simple... mais appeler les secours !
- si plaie au thorax : personne en position demi-assise
- si la plaie a touché un poumon (mousse) il faut mettre une compresse sur la plaie (pour protéger) mais pas de pansement
- si plaie dans l’abdomen : mettre la personne allongée avec les jambes relevées
- si plaie aux yeux : mettre la personne allongée et lui bloquer la tête entre les mains (et lui demander de garder les yeux fermés (afin d’éviter qu’elle les bouge trop et d’amplifier la plaie)
Brûlure simple : brûlure qui ne dépasse pas la moitié de la paume de la main (en taille... car une brûlure à la main est considérée comme grave à cause de la proximité d’articulations), sans cloque ni couleur noire ; pas au niveau d’articulation ni des orifices naturels.
Il faut refroidir en faisant ruisseler de l’eau sur la brûlure (10 à 15 cm au dessus). Eau à 10-15°C, pendant 10 à 15 mn... (décidément l’intervalle 10 à 15 est à l’honneur !)
Poser une question : vacciné contre le tétanos ?
Conseiller d’aller voir un médecin si la brûlure devient rouge...
NB : on peut lui passer de la Biaffine
sur la brûlure, mais il ne faut pas d’exposition au soleil après (effet loupe).
Brûlure grave : brûlure qui n’est pas simple !
Il faut refroidir jusqu’à l’arrivée des secours (et si possible, mettre le membre dans une bassine tout en continuant de faire couler l’eau).
Si la personne est brûlée entièrement, il faut la mettre sous une couverture de survie stérile.
On peut aussi utiliser du « Brule-stop » = compresse de froid avec produit anesthésiant refroidit et protège en même temps.
Brûlure par ingestion : mettre la position en demi-assise ; ne pas faire vomir, ni boire.
Brûlure chimique : la victime doit se déshabiller seule (car si c’est nous qui le faisons, on se brûle aussi !). Il faut qu’elle se déshabille du haut vers le bas (pas faire passer les habits par la tête) et qu’elle reste sous la douche jusqu’à l’arrivée des secours.
Electrocution : pas grand-chose à faire, si ce n’est coupé le courrant !
NB :
- l’électrocution est considérée comme une brûlure (interne) puisque tous les organes qui sont sur le trajet du courrant sont brûlés
- un coup de soleil est considéré comme une brûlure grave
cas d’un traumatisme
La seule chose que l’on puisse faire en AFPS est le maintien de la tête.
IV) Quelques éléments d’une trousse de secoursPour nous : gants, « plastique » pour insufflation + Stérillum (=lave mains sans eau)
Pour nettoyer : eau oxygénée + sérum (en pissette)
Pour soigner : pansement, bandes
Pour brûlure : compresse « brule-stop »
Pour piqûre : Aspi-venin
Pour hémorragie : coussin hémostatique d’urgence (CHU), Coalgan (saignement du nez)
+ couverture de survie stérile
+sucre
Dim 3 Avr - 19:35 Gildas